Pour les entreprises, le passage à la facturation électronique constitue une formidable opportunité pour accélérer la digitalisation de leur chaîne achats et gagner en efficience, notamment en réduisant les délais et les coûts de traitement. Mais pour déployer l’e-facturation dans les meilleures conditions et en tirer les meilleurs bénéfices, encore faut-il comprendre l’architecture du futur dispositif global imaginé par l’administration. Comment a-t-il été conçu et comment fonctionnera-t-il ? « Si la dynamique mondiale remonte à plus de vingt ans, d’abord au Chili en 2001 puis dans plusieurs pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Europe, avec une montée en puissance récente, la France accélère et mise sur l’innovation avec un « modèle hybride » basé sur une régulation des transactions de facturation », a indiqué Christiaan Van der Valk, de Sovos, éditeur international de logiciel pour la conformité fiscale, lors de La Journée de La Facture Electronique récemment organisée par le FNFE-MPE (Forum européen de la facture électronique et des Marchés publics électroniques).
Ce modèle, basé sur un schéma dit « en Y » qui évitera que la défaillance d’un des acteurs bloque la chaîne, impose aux entreprises de recourir aux services d’une plateforme de dématérialisation : soit une – voire plusieurs – plateforme partenaire (PDP) de leur choix, immatriculée pour trois ans et répertoriée dans une liste disponible sur impots.gouv.fr, soit directement le portail public (PP) de facturation, probablement Chorus Pro. Si le choix définitif n’est pas encore totalement arrêté, Chrorus Pro apparait en effet comme le meilleur candidat d’un point de vue économique et pour respecter les échéances et le planning. Pourquoi ? « Non seulement la plateforme est éprouvée et robuste, avec la plupart des fonctionnalités requises et plusieurs possibilités d’interconnexion, mais, surtout, elle est d’ores et déjà connue et largement utilisée par des centaines de milliers d’entreprises pour leurs clients publics », rappelle Bertrand Gabriel, directeur du développement et des comptes stratégiques chez Acxias.
L’Agence Digital Achats a d’ailleurs développé un connecteur pour récupérer les données de facture chargées dans Chorus Pro, ainsi que dans les plateformes de dématérialisation des fournisseurs, afin de les injecter automatiquement dans la solution SAP Ariba de ses clients. Ce connecteur « Invoicing 4.0 » propose d’ores et déjà la retranscription automatique dans le module Ariba Invoicing du contenu des factures numérisées, en les associant au bon de commande correspondant. En plus de gérer un annuaire (entreprises, plateformes partenaires) et de proposer un socle de service minimum, le portail public fera en effet office de plateforme pivot pour concentrer l’ensemble des données vers l’administration fiscale.
Article complet de La Veille Digital Achats : « Comment transformer la contrainte de la facturation électronique en opportunité »