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Les acheteurs belges face à la digitalisation

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A l’occasion de la Journée des Cadres d’achat et de logistique, qui s’est tenue fin octobre en banlieue de Namur, près d’une centaine de décideurs locaux ont pu prendre la mesure des conséquences réelles de la digitalisation sur leurs processus métiers. Et écouter les recommandations d’Acxias pour choisir la solution la plus adaptée à leur organisation.

« La quatrième révolution industrielle est en train de changer le monde sous nos yeux, avec des possibilités d’innovation infinies, et ceux qui ne s’adaptent pas risquent de rester sur la touche ». Dès la séance d’ouverture de la journée organisée jeudi 24 octobre par l’Association belge des cadres d’achat et de logistique (Abcal), Koen De Leus, Chief economist de BNP Paribas Fortis, est allé droit au but. Avant lui, Dominique Vangermeersch, vice-président de l’association, avait rappelé à la centaine de participants que « personne ne peut plus aujourd’hui éviter le mouvement de digitalisation, qui aura des impacts plus ou moins profonds sur les entreprises, dans tous les secteurs d’activité, à plus ou moins long terme ».

Mais quelles en sont les conséquences concrètes pour les achats et la supply chain ? 
Dans son analyse macro-économique, Koen De Leus s’est contenté d’indiquer que la vague digitale est en train de bouleverser les modèles actuels, tant au niveau de l’organisation des entreprises que de leurs processus, et de façon accélérée. « En sondant un panel d’entreprises, 80 % assurent qu’elles vont s’automatiser davantage, et de plus en plus vite, dans les années à venir », a-t-il annoncé. S’intéressant davantage aux enjeux achats et supply chain, les intervenants suivants ont successivement abordé la problématique de la collaboration entre les parties prenantes de l’écosystème, par l’utilisation d’un « digital supply network », et listé les dernières innovations aux achats. Parmi elles, le recours à des robots logiciels capables de suppléer les équipes devient aujourd’hui une réalité.

Avant de revenir à des perspectives futuristes, en fin de journée, Bertrand Gabriel, directeur d’Acxias s’est attaché à dessiner le paysage actuel du marché des solutions. Rappelant que « dès que l’on travaille en équipe, ce qui est le propre de l’acheteur, les outils bureautiques et la messagerie ne sont plus efficients », il a d’abord détaillé les composantes du système d’informations achats. De façon classique et simplifiée, il se compose de quatre couches principales couvrant, d’une part les processus opérationnels « source-to-contract » et « procure-to-pay », d’autre part les différents volets de pilotage de la fonction et de gestion de la relation fournisseurs. S’y ajoutent les couches techniques, propres aux aspects informatiques, à l’administration de l’outil ou à la gestion des données de référence.
Segmenté suivant ce découpage, le marché de l’e-achat compte aujourd’hui une multitude d’acteurs. Outre leur taille et leur présence géographique, ils se distinguent par leur couverture fonctionnelle plus ou moins étendue et leurs éventuelles spécialisations : par secteurs d’activité, par catégories d’achats. Insistant sur le fait que « le choix de la bonne solution est un facteur clé de succès d’un projet e-achat », Bertrand Gabriel a également rappelé que l’ergonomie de la solution (confort et simplicité d’utilisation) ainsi que sa durabilité étaient des critères cruciaux de sélection du progiciel. Et ajouté que « l’éditeur de la solution e-achat choisie doit devenir un partenaire stratégique ».
En marge de cette présentation, trois autres ateliers étaient proposés aux participants. Un premier sur le « comment » (nouvelles technologies, approches innovantes, etc.) et le « pourquoi » (nouveaux services et produits, processus externes digitalisés, traitements internes optimisés) de la transformation digitale, et son impact sur le processus achats. Les deux autres ateliers se sont davantage focalisés sur les innovations technologiques, principalement la blockchain, l’internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle. La journée s’est achevée par une analyse de l’impact de la digitalisation sur la gestion des équipes et des talents. La prochaine édition sera l’occasion de tirer un premier bilan des expériences et des tendances présentées.