Le débat inaugural de l’édition 2022 du Salon Solutions e-Achats a insisté sur la place de l’humain au cœur du processus d’achat et d’approvisionnement, mais aussi sur le rôle des solutions digitales pour simplifier, accélérer et automatiser les opérations. Ces solutions laissent en effet davantage de temps aux collaborateurs de la fonction pour se concentrer sur la stratégie et devenir des « supers-acheteurs ».
Aujourd’hui, les professionnels des achats ont non seulement compris l’intérêt des solutions digitales pour gagner en performance, mais ils les jugent indispensables ! Selon l’enquête « Révélations UX Achats 2022 » réalisée entre avril et août derniers par les organisateurs du Salon Solutions e-Achats, avec le soutien du CNA et de Décision Achats, neuf répondants sur dix considèrent à nouveau ces solutions « absolument » nécessaires pour leur métier, après le désintérêt passager et relatif (82 % de citations) constaté l’an dernier. Pour autant, la technologie n’est pas tout, et le débat inaugural de la dernière édition du salon, il y a quelques semaines, a insisté sur le rôle et la place de l’humain dans le processus.
Les solutions digitales ont permis et permettent encore à la fonction de se professionnaliser, de gagner en performance et de créer davantage de valeur ajoutée, faisant évoluer ses collaborateurs vers des profils d’e-acheteurs. Avec l’arrivée des dernières technologies dites disruptives, en particulier l’intelligence artificielle, ils sont même devenus des « acheteurs augmentés », assistés par la machine pour anticiper des événements et prendre les meilleures décisions. Mais dans le même temps, « la digitalisation participe à un repositionnement de l’humain au centre de la chaîne de valeur », estime le directeur général d’un des principaux éditeurs du marché, soutenu dans son analyse par tous les participants au débat.
Pourquoi ce repositionnement ? D’abord parce qu’« en améliorant la collaboration et le partage d’informations, le digital rapproche les personnes et améliore les interactions entre les parties prenantes », considère le directeur commercial d’un autre éditeur présent lors de la table ronde. Surtout, « la digitalisation, qui permet de faire mieux et plus facilement, libère du temps aux équipes », a poursuivi le Senior vice president of Innovation d’un troisième éditeur du marché du digital achats.
Grâce à l’automatisation d’un nombre croissant d’opérations et au temps libéré, les acheteurs peuvent étendre leur champ d’intervention, sur des missions plus relationnelles et stratégiques. Ils vont aussi pouvoir mieux comprendre les choses, anticiper, etc. « De ce fait, et paradoxalement, avec le digital, les achats deviennent plus humains », estime le représentant de ce troisième éditeur. « S’il ne remplacera pas les collaborateurs de la fonction, le digital participe à la mutation du métier vers des profils de supers-acheteurs dont le rôle va au-delà des missions historiques et se veut plus stratégique », a conclu l’un des intervenants. Dans cette évolution permanente, quelle sera la prochaine étape ?