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Salon Solutions e-Achats : entre maturité et nouveaux défis

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Pour sa 20ème édition, le Salon Solutions e-Achats a confirmé la place stratégique désormais occupée par les achats. Au centre d’un écosystème de partenaires internes et externes, ils contribuent depuis plusieurs années à la performance opérationnelle et aux résultats financiers de l’entreprise, avec l’appui de solutions digitales toujours plus puissantes.

Responsabilité sociétale des entreprises, risques, facturation électronique. A en croire les interventions lors des ateliers et des conférences, mais aussi la communication des éditeurs présents, l’édition 2021 du Salon Solutions e-Achats, qui s’est tenue les 5 et 6 octobre à Paris, pourrait se résumer à ces trois thématiques. Responsabilité sociétale, d’abord, du fait des enjeux climatiques actuels, et de la place qu’occupera le sujet dans la campagne de l’élection présidentielle du printemps prochain. Risques, ensuite, avec la prise de conscience déclenchée par les impacts (retard de livraison, augmentation des prix, pénurie de produits, etc.) de la crise liée à la pandémie de Covid-19. Facturation électronique, enfin, suite à la récente annonce d’une généralisation à partir de 2024 pour les entreprises françaises.

Mais plutôt que de décrypter cette triple tendance, les organisateurs de la table ronde inaugurale avaient choisi un autre angle, plus positif peut-être, en tout cas de circonstances alors que le salon soufflait sa 20ème bougie : Comment les achats ont transformé leurs pratiques en deux décennies parallèlement à la montée en puissance des outils dédiés. « Le marché des solutions digitales achats a commencé à se structurer à la fin des années 90, lorsque le leader américain a lancé le concept de place de marché », a rappelé Gérard Dahan, le tout nouveau directeur général d’un des principaux éditeurs spécialisés. Mais le véritable démarrage est finalement intervenu avec l’idée d’une solution de « procurement » associée à un réseau de fournisseurs, sorte de place de marché privée, et l’apparition de fonctionnalités de Spend management, d’e-Sourcing, d’e-Procurement ». Cette évolution a logiquement contribué à la montée en puissance la fonction, devenue un contributeur essentiel à la performance de l’entreprise.

Partageant cette analyse, David Luby, directeur des achats d’Infopro Digital a aussitôt tenu à préciser que les enjeux avaient eux-mêmes beaucoup évolué au cours des dernières années. « Si la recherche d’économie reste un des premiers objectifs, les solutions se sont renforcées en matière d’analyse et de contrôle des risques, de prise en compte de la responsabilité sociétale, et d’échanges avec tous les acteurs de l’écosystème », a-t-il rappelé, insistant sur le fait que la fonction s’est ainsi hissée vers le haut des organigrammes. Pour Laurent Guillot, directeur général d’un autre éditeur du marché, « les achats, initialement cantonnés à l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, se sont replacés au début des années 2000 au centre de l’entreprise, comme pivot d’un écosystème incluant la direction générale, les fonctions connexes (logistique, finance, juridique, qualité, etc.), les métiers et les fournisseurs ». Mais aussi les éditeurs de solutions, a poursuivi Laurent Jeanmaire, directeur du pôle conseil chez l’un d’entre eux : « S’ils ne sont qu’un support, les outils et les éditeurs jouent un rôle important pour accompagner la montée en maturité de la fonction ».

Dans cette mouvance, les projets se sont aussi transformés, a enchaîné Driss Rachdi, directeur R&D et innovation du quatrième éditeur présent, expliquant qu’« ils ont basculé de la digitalisation de la chaîne transactionnelle d’approvisionnement vers le métier des achats », qui ne seraient d’ailleurs plus là uniquement pour le sourcing, les consultations, les négociation, la contractualisation. « Les acheteurs ont désormais un rôle crucial auprès des fournisseurs, dans une relation plus directe pour résoudre les problèmes et les coûts de non-conformité », a-t-il insisté. Alors que la « qualité fournisseur » devient une priorité essentielle, la maitrise du référentiel revêt une importance critique « en termes d’informations disponibles, mais aussi de qualification, d’évaluation, etc. », a expliqué Christophe Stary, directeur adjoint des systèmes d’information chez Fives. « Les outils doivent aussi faciliter la circulation de ces informations, comme de toutes les autres, de façon pertinente et efficace », selon David Luby. D’autant que, comme l’a conclu Laurent Guillot, « seulement 5 % des utilisateurs de nos solutions sont des acheteurs ».