Si elle ne figurait pas au programme des Universités 2024 du Conseil national des achats (CNA), qui se sont tenues mardi 18 juin au Théâtre de Paris, la question de la digitalisation et de l’automatisation des processus métier est apparue en filigrane de nombreuses interventions : non pas pour réexpliquer les atouts des solutions logicielles pour la fonction, mais plutôt pour réaffirmer sa désormais incontournable dimension digitale. « Challengés par les enjeux de la transition écologique et des crises successives majeures, les achats sont passés d’une maîtrise opérationnelle aboutie à une fonction décloisonnée, agile et digitalisée », a résumé Jean-Luc Baras, directeur des achats d’Eiffage et président du CNA.

Avant lui, Coline Pont, directrice des achats du groupe Axa, avait insisté sur les compétences en numérique attendues chez les jeunes acheteurs, en plus de la RSE et de la capacité à travailler à l’international, sans pour autant oublier les fondamentaux (négociation de contrats, connaissances techniques, etc.). « Ou encore le savoir-être, important dans le cadre de la relation avec les fournisseurs, et l’appétence au changement », selon Sophie Macquet, son homologue chez Spie Opérations. Les débats ont également pointé deux nouveaux enjeux digitaux devenus cruciaux pour garantir la performance des opérations : la cybersécurité sur la chaîne d’approvisionnement et l’intégration des technologies d’intelligence artificielle.