Avec l’IA générative (IAGen), jamais une technologie n’était passée aussi vite du stade de la recherche à celui de l’adoption en entreprise. Il y a un an et demi, OpenAI créait un séisme en lançant ChatGPT, son agent conversationnel capable de comprendre des requêtes formulées en langage naturel (prompt) et de générer des réponses textuelles en temps réel, dans n’importe quelle langue et dans des styles variés. Depuis, les solutions similaires et l’engouement se sont emballés, une course effrénée mettant désormais aux prises la plupart des grands acteurs de la technologie, pour surpasser la concurrence avec le LLM (Large Language Model) le plus puissant. Dans la foulée, Microsoft puis Google ont ainsi lancé leur agent respectif Copilot (basé sur ChatGPT) et Gemini, qui apportent des améliorations sensibles à leurs versions antérieures Bing Chat et Google Bard, pendant qu’OpenAI continue d’innover pour rendre toujours plus performant son outil « star de 2023 ». De nombreux acteurs, parmi lesquels d’autres poids lourds du digital (Amazon, IBM, Meta, etc.) et des start-up plus ou moins spécialisées (Aleph Alpha, Anthropic, Cohere, Mistral AI, etc.), ont aussi progressivement rejoint cette course qui évolue désormais vers l’IAGen « multimodale » capable de traiter et de générer également des images, des documents audios ou vidéos, et même du code.
Si ChatGPT a été un choc pour le grand public, il a également conduit les entreprises à s’intéresser à ces solutions d’IA générative. D’abord pour en parler à leurs équipes et démystifier le sujet. Mais surtout pour imaginer des cas d’usage permettant de gagner en efficacité. Dans le dernier Hype Cycle du cabinet d’études Gartner sur les technologies émergentes, l’IAGen aurait en tout cas dépassé le « pic des attentes exagérées » et la « descente de la désillusion », pour s’installer durablement dans toutes les directions opérationnelles et fonctionnelles des entreprises. Avec déjà des premières mises en œuvre. Ainsi, six entreprises sur dix ayant participé à un sondage en ligne réalisé au printemps par Acxias indiquent avoir commencé à utiliser l’IAGen dans le cadre de leur processus achats : à travers un prototype pour la plupart d’entre elles (48 % du total de réponses), ou avec déjà des fonctionnalités opérationnelles (12 %) à différents stades de la chaîne de traitement. Après avoir mis en œuvre l’intelligence artificielle pour automatiser le traitement des données (collecte, extraction, classification, etc.) et les analyses (détection d’écarts, anticipation d’évènements, etc.), la fonction a compris que l’IAGen constituait une nouvelle rupture technologique incontournable et décuplait les possibilités.
Article complet de La Veille Digital Achats : « L’IA générative replace l’acheteur au cœur des processus »